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  • Burkina Faso / Unite - Progres - Justice

L𝐚 𝐩𝐫𝐨𝐭𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞́𝐞𝐬 𝐚𝐮 𝐜𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐝’𝐮𝐧 𝐩𝐚𝐧𝐞𝐥


article presse actualites

(Ouagadougou, le 14 novembre 2023). La protection des données à caractère personnel a fait l'objet d’échanges au cours d’un panel mardi après-midi. Deux communications ont été livrées et portaient sur « la protection des données à caractère personnel et leurs risques » et « la protection des données à caractère personnel et vie privée sur internet et réseaux sociaux ». Des communications développées devant plusieurs étudiants, par Ousseni DIALLA et Ramata COMPAORE, respectivement juriste et commissaire à la Commission de l’Informatique et des libertés (CIL).



La première communication s’est articulée autour de quatre points à savoir les obligations pour ceux manipulant les données à caractère personnel ; les droits quand les données font l’objet de traitements et de manipulation ; les sanctions et une présentation de la CIL.

D’emblée, le juriste a rappelé que les données à caractère personnel constituent toute information permettant d’identifier directement ou indirectement une personne physique. Une loi y relative a été adoptée au Burkina Faso en 2004. Le communicateur a fait comprendre aux participants que l’importance des données à caractère personnel est de protéger la vie privée des citoyens et d’éviter les cas de discrimination.

Au cours de son exposé, il a soulevé qu’à l’ère des réseaux sociaux, la manipulation des données à caractère personnel (piratages, diffamations) trouble la quiétude de nos sociétés avant d’ajouter que leur traitement est gouverné par un certain nombre de principes. Entre autres, la licéité et la loyauté, la finalité, l’exactitude, la confidentialité et la sécurité et le consentement.

Abordant le deuxième point, il a mentionné que tout citoyen a un droit de rectification, un droit à l’oubli avec les sites internet pour la suppression de ses données s’il le désire.

« Une loi n’est efficace que lorsqu’il y a des sanctions », a-t-il justifié avant de relever que ces sanctions peuvent être aussi bien administratives que pénales. Il a indiqué que celles administratives sont entre autres, la mise en demeure et l’avertissement. Quant aux sanctions pénales, une amende forfaitaire est infligée aux fautifs, pouvant aller jusqu’à 100 millions CFA. Ousseni DIALLA a également fait cas des sanctions appliquées à la liberté d'expression dont la peine varie entre 3 et 5 mois avec une peine allant d’un million à 3 millions. Cependant, la loi ne s’applique pas sur les traitements à usage exclusif comme les répertoires ou les carnets d’adresses. Le communicateur a achevé sa communication par une présentation de la CIL et ses missions.

La paneliste Ramata COMPAORE a subdivisé sa communication en trois points à savoir, les données à caractère personnel, les réseaux sociaux et les conseils pratiques. A en croire la commissaire de la CIL, les numéros des engins et les empreintes sont également considérées comme des données à caractère personnel. Au niveau des réseaux sociaux, elle a axé sa communication sur les risques et les menaces. Avec des chiffres à l’appui, elle a révélé qu’il y a plus de 4 milliards d’utilisateurs des réseaux sociaux à travers le monde et tout ce qui y est publié construit une vie numérique et la plupart des publications détruisent les valeurs sociales.

Autres risques soulignés, l’usurpation d’identité, l’arnaque à la webcam comme la causerie à distance, le cyber harcèlement pouvant causer des chantages. Elle a illustré ses propos avec des exemples vécus au quotidien. Des conseils pratiques, elle en a donné. Elle fait savoir que les publications faites sur les réseaux sociaux peuvent se retourner contre leurs auteurs et a invité les participants à toujours garder en tête la protection de leurs données personnelles.

DCRP/MTDPCE


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