Des communications ont été assurées par Ousseni DIALLA, Chargé d'études à la Commission de l'Informatique et des Libertés, Dr Salif TRAORE, Responsable planification à la Direction des systèmes d’information/MSHP et le Pr BARRO Golo Seydou, Enseignant chercheur à l’Université Nazi BONI. Outre ces communications, les échanges ont également porté sur deux axes développés respectivement par Dr Boukary OUEDRAOGO, Expert en santé numérique et science des données / Bluesquare et Alain KABORE, Directeur pays du projet Digital Square de l’ONG PATH au Burkina Faso. La modération du panel a été assurée par Dr Serge Dimitri OUATTARA, Enseignant, chercheur et Directeur des Système d’informations du Ministère en charge de la santé. La ministre en charge de la Transition digitale, Docteure Aminata ZERBO/SABANE et ses homologues du Mali et du Niger, les Ministres Alhamadou AG ILYENE et Raliou Sidi MOHAMED étaient présents à l’ouverture de ce panel.

Dans sa communication qui a porté sur le Cadre législatif et règlementaire pour faciliter la contribution du numérique dans l’amélioration de l’accès aux services de santé au Burkina Faso, Ousséni DIALLA reconnait le caractère transversal des TIC impliquant de ce fait le secteur de la santé. Avec l’émergence du numérique, le risque de porter atteinte aux droits des autres citoyens est élevé d’où la nécessité de réglementer le secteur, indique-t-il. A ce sujet, il a expliqué qu’il existe plusieurs textes juridiques qui encadrent les différents domaines du numérique. Sur le plan institutionnel, des structures comme l’ARCEP, l’ANSSI, la CIL et bien d’autres jouent un rôle important dans la régulation du secteur. De son avis, « il y a un déphasage entre les textes et l’évolution du numérique d’où la nécessité de les relire en permanence pour une adaptation efficace ».

La deuxième communication développée par le Dr TRAORE, fait ressortir l’état des lieux de la digitalisation au ministère de la santé. Un point d’honneur a été fait sur les services et applications développés. A cet effet, il relève la mise en place de plateformes parmi lesquelles, les plateformes e-gratuité, CPS, MILDA et REC. Comme perspectives, Dr TRAORE a expliqué que des études sont menées pour permettre de faire des choix à même d’opérationnaliser la télémédecine. Cependant, plusieurs défis et difficultés sont à relever à savoir, la fracture numérique, la couverture du territoire national par le réseau internet, l’identification unique, pour ne citer que ceux-là.

Dans la dernière communication qui a porté sur la Contribution du numérique à l’amélioration de l’accès aux services de santé : télémédecine au Burkina Faso, le Pr BARRO a fait savoir qu’offrir un accès équitable à des soins de qualité et à moindre coût constitue le défi majeur de tout système de santé. Au Burkina Faso, pour faciliter la prise en charge des patients, deux modèles de télémédecine sont retenus. Il a cité la téléconsultation et la téléexpertise. Pour y parvenir, la coordination et la mutualisation des efforts s’imposent, soutient-il.

Les communicateurs Dr Boukary OUEDRAOGO et Alain KABORE sont venus enrichir également les échanges. Dr Boukary OUEDRAOGO a laissé entendre qu’au terme de la gouvernance du système d’information en santé dans un contexte de défis sécuritaire et sanitaire, l’Etat doit en être le garant. Alain KABORE, a indiqué dans sa communication que dans le processus de gouvernance des Systèmes d’informations de santé, deux outils sont indispensables à savoir le plan stratégique et l’architecture d’entreprise. L’intervention en santé digitale repose sur le respect de plusieurs principes et découle de quatre étapes pour trouver l’application adaptée a-t-il également précisé.

Ces différentes communications ont été suivies d’échanges interactifs qui témoignent de l’intérêt de la thématique abordée. Des démonstrations de plateformes ont également été faites.

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DCRP/MTDPCE