Les différentes communications ont été assurées respectivement par GUIBLEWEOGO/SORE Kadidjatou, Directrice des technologies de l’information et de la communication pour l’éducation / MENAPLN, KOHOUN Benjamin, Chef de Département Etudes et Prospective au Secrétariat technique de l’Education en Situation d’Urgence / MENAPLN et KIENTEGA Poulemawendé David, Inspecteur de l'enseignement secondaire à la Direction de l’encadrement pédagogique, de la formation initiale et continue / MENAPLN. La modération du panel a été assurée par ZOMBRE Poné Paulin, Secrétaire technique de l’éducation en situation d’urgence (ST-ESU) / MENAPLN.

Dans sa communication qui a porté sur le Numérique dans l’éducation de crise : Outils et méthodes pour assurer la continuité académique ; opportunités et défis » GUIBLEWEOGO/SORE Kadidjatou fait ressortir l’historique de l’intégration du numérique et ses évolutions dans le système éducatif au Burkina Faso. Ainsi, des instruments juridiques encadrent l’utilisation des TICs dans l’éducation. Le cadre institutionnel existe aussi. Cela dénote d’une volonté politique affirmée de la part des autorités. Des ressources éducatives ont été conçues par le ministère de l’éducation notamment les tablettes scénarisées, le programme d’éducation par la radio, la plateforme Faso e-education. Tous ces outils contribuent énormément à assurer la continuité éducative, dit-elle. Cependant, plusieurs défis sont à relever pour rendre efficaces les actions. Ce sont entre autres l’absence de terminaux pour certains apprenants, celle de l’électricité dans certaines zones et la formation des apprenants à l’usage des outils éducatifs numériques.

Abordant la question « Éducation & Inclusion : comment la crise aujourd’hui peut mettre à mal notre vivre ensemble futur si nous n’assurons pas le service minimum en matière d’éducation pour tous », KOHOUN Benjamin rappelle l’impact de la crise sécuritaire sur l’éducation matérialisé par la déscolarisation et la non scolarisation. Le niveau de déperdition scolaire est élevé au regard des données statistiques existantes, précise-t-il. Au regard de ce fait, plusieurs actions ont été menées aux plans de l’accès et de la qualité de l’éducation. A cela s’ajoutent d’autres actions de sensibilisation des communautés en vue d’encourager leur implication. La réalisation de toutes ces actions ne s’est pas faite sans difficultés. Au nombre de celles-ci, il faut relever l’inaccessibilité de certaines zones, l’absence de traçabilité des élèves en rupture scolaire d’où la nécessité du numérique. « Notre système éducatif subit la pire crise qu’il n’a jamais connu. Il faut la détermination et l’engagement de tous pour assurer une inclusion éducative en faveur des enfants déplacés internes » conclut-il.

La dernière communication développée par KIENTEGA Poulemawendé David porte sur la problématique de la Transition Digitale dans l’Education : Quels enseignants pour aujourd’hui et demain ? D’emblée, il fait savoir que la transition digitale dans l’éducation renvoie à l’intégration des TICs dans l’enseignement. Cette transition, pour réussir, doit concilier trois impératifs que sont le vouloir faire (volonté politique), le savoir-faire (renforcer la compétence digitale) et le pouvoir faire. Ainsi, la contribution du numérique aide à relever les défis d’accès à l’éducation. Cependant, l’accès aux infrastructures et équipements numériques demeurent une préoccupation majeure, selon le communicateur. Le renforcement des capacités des enseignants en pédagogie numérique et en gestion de classes numériques s’impose. Pour rester compétitif, l’enseignant de demain doit s’adapter à la perpétuelle évolution du secteur du numérique pour intégrer les technologies émergentes, précise-t-il. Cela ne doit nullement occulter l’encadrement pédagogique à condition que l’encadreur soit lui-même, numériquement bien outillé. Pour ce faire, plusieurs outils numériques d’apprentissage existent tels que les plateformes la digitale, open classroom et funmooc. Pour finir, le communicateur lance un vibrant appel aux autorités d’investir dans les infrastructures numériques.

Ces différentes communications ont été suivies d’échanges interactifs qui témoignent de l’intérêt du public pour la thématique abordée.

DCRP/MTDPCE